Cela n'arrive pas souvent, mais la page éditoriale du New York Times et le président de la Chambre des représentants, John Boehner, expriment aujourd'hui sensiblement le même point de vue : les États-Unis doivent profiter du boom de l'exploitation des gaz de schiste en territoire américain pour atténuer la dépendance européenne à l'égard de la Russie.

Comme le souligne le Times dans cet édito, il s'agit d'une approche sur laquelle l'administration Obama planche déjà. Les États-Unis, qui importaient 16% du gaz naturel utilisé dans le pays en 2007, deviendront d'ici 2020 un net exportateur de cette ressource énergétique.

Un processus dont John Boehner souhaite l'accélération dans cette tribune publiée dans le Wall Street Journal et dont je cite un extrait dans le texte :

The U.S. has abundant supplies of natural gas, but in stark contrast to Russia, the amount of natural gas we produce and export barely scratches the surface of its potential. That's attributable in large part to the U.S. Department of Energy, which maintains an approval process that is excruciatingly slow and amounts to a de facto ban on American natural-gas exports-a situation that Mr. Putin has happily exploited to finance his geopolitical goals.

Mais la lecture de cet article publié sur le site du Washington Post permet de douter de l'efficacité d'une stratégie que les Russes pourraient vraisemblablement déjouer en baissant tout simplement le prix de leur gaz naturel pour garder leurs clients européens.