Drôle de coïncidence : au lendemain de la décision de la Cour suprême ouvrant encore davantage les vannes du financement électoral, le Wall Street Journal publie une tribune surréaliste de Charles Koch, le frère milliardaire de l'autre, qui invite les lecteurs de ce journal à pleurer sur son sort.

Voyez-vous, Koch se plaint d'être attaqué, critiqué et vilipendé par ses adversaires politiques, qu'il qualifie de «collectivistes» (cela inclut sans doute Harry Reid, chef de la majorité démocrate du Sénat, qui accuse les frères Koch de vouloir «acheter l'Amérique»).

«Je me bats pour restaurer une société libre», peut-on lire dans le titre qui coiffe la tribune publiée par le WSJ.

Les frères Koch, faut-il rappeler, ont déjà investi environ 30 millions de dollars en ce début d'année électorale pour diffuser dans plusieurs États des pubs attaquant de façon parfois trompeuse ou mensongère la réforme de la santé de Barack Obama.

Et il faudrait que leurs adversaires se taisent, selon l'ami Charles. Ce gars-là a une drôle de conception de la liberté.