La convention collective du baseball majeur prévoit qu'un joueur a le droit de prendre un congé parental de trois parties à la naissance d'un enfant. Daniel Murphy, deuxième-but des Mets, a profité de ce droit pour accompagner sa femme pendant et après l'accouchement de son premier enfant, ratant ainsi les deux premières parties de la saison de son équipe.

Cette décision lui a valu d'être critiqué par certains fans des Mets et commentateurs sportifs, dont l'ancien quart de la NFL Boomer Esiason (voir la vidéo qui coiffe ce billet) et l'animateur radiophonique vedette Mike Francesa.

«Je n'aurais pas fait ça», a déclaré Esiason avant d'expliquer qu'il se serait assuré que sa femme ait une césarienne «avant le début de la saison».

Charmant.

Cette histoire me rappelle une anecdote remontant à l'époque où je couvrais les Expos. Une anecdote illustrant que le baseball a changé, n'en déplaise à Boomer et Francesa.

Avant un match à Cincinnati, un joueur des Expos que je ne nommerai pas informe les journalistes que sa femme vient d'accoucher. Il a l'air fier et je le note dans mes «brèves» d'avant-match. Je ne me souviens pas si le joueur avait connu un bon match, mais il faisait partie de la formation partante.

Plus tard, au bar de l'hôtel où nous séjournions, je revois le même joueur. Il est en grande conversation avec une jeune femme qui semble lui avoir fait oublier la mère de son nouveau-né. À tel point qu'il part avec elle pour une destination inconnue.

C'était bien avant l'époque des congés parentaux dans le baseball majeur.