«Poutine et ses milliards» : le titre coiffe un billet signé par Max Boot, intellectuel néoconservateur, et fait suite à un long article publié hier dans le New York Times sur la «fortune cachée» de Vladimir Poutine. Selon certaines sources, le président russe posséderait 40 milliards de dollars en actions de compagnies présidées par certains des responsables ciblés dans la nouvelle série de sanctions contre la Russie annoncées par Barack Obama.

Dans son billet, Boot se dit moins consterné par la description des déprédations présumées de Poutine contre l'État russe que par ce paragraphe suivant :

«Jusqu'à présent, le gouvernement américain n'a pas imposé de sanctions contre M. Poutine lui-même, et les responsables disent qu'il ne le feront pas à court terme, estimant que le fait de cibler personnellement un chef d'État serait l'équivalent d'une escalate "nucléaire".»

Boot écrit que ce type de raisonnement explique comment Poutine a pu échapper aux conséquences de son «agression» en Crimée. À son avis, les États-Unis et leurs alliés occidentaux font montre d'un manque flagrant de volonté.

L'administration Obama le fera-t-elle mentir dans les prochains jours ou semaines en adoptant des sanctions qui frapperont Poutine au portefeuille? En attendant, elle a imposé le gel des avoirs de sept responsables russes et 17 sociétés, jugés proches de Poutine.

Ces sanctions ont pour objectif de convaincre Moscou de ne pas déstabiliser davantage la situation déjà explosive en Ukraine.