Il peut se targuer d'avoir contribué à la création de 22,7 millions d'emplois au cours de ses huit années à la Maison, à la sortie de la pauvreté de 7,7 millions de personnes (contre 77 000 sous Ronald Reagan) et aux premiers surplus budgétaires en 70 ans.

Mais pourquoi Bill Clinton sent-il le besoin, plus de 14 ans après son départ de la Maison-Blanche, de défendre son bilan économique, comme il l'a fait hier lors d'un discours de près de deux heures devant les étudiants de l'université de Georgetown, son alma mater? Selon cet article du New York Times, l'ancien président voudrait éviter que sa femme se fasse doubler sur sa gauche par la sénatrice du Massachusetts, Elizabeth Warren, notamment sur la question des inégalités.

Warren, dont le nouveau livre, A Fighting Chance, se vend très bien, fait rêver plusieurs démocrates de gauche, qui voudraient la voir briguer la présidence en 2016. Hillary Clinton réfléchit ces jours-ci sur l'opportunité d'une deuxième campagne à la Maison-Blanche.

Les critiques de Bill Clinton estiment que ses politiques en faveur du libre-échange et de l'abolition de la loi bancaire relative à la séparation des activités de dépôt et d'investissement ont exacerbé les inégalités actuelles.