L'Iran a déployé en Irak deux unités de la force Al-Qods, l'armée de l'ombre du régime au pouvoir à Téhéran, selon cet article du Wall Street Journal qui cite des sources iraniennes. Ces unités ont pour mission de défendre Bagdad et les villes saintes de Najaf et Karbala menacées par l'offensive djihadiste.

Ce déploiement se produit au moment où les États-Unis songent à envoyer en Irak des drones ou des avions de combat pour stopper le blitzkrieg des combattants de l'État islamique en Irak et au Levant (EIIL). Il soulève donc la possibilité d'une alliance formelle ou informelle entre l'Iran et les États-Unis en Irak pour protéger le gouvernement impopulaire du premier ministre chiite Nouri al-Maliki.

L'ironie est d'autant plus grande que les politiques de l'Iran et des États-Unis en Syrie ont contribué à alimenter le chaos irakien.

L'agence d'information Reuters rapporte que ce chaos inquiète Téhéran à tel point que le régime chiite songe à coopérer avec Washington en Irak. Voici ce qu'a dit un responsable iranien à Reuters :

«Nous pouvons travailler avec les Américains pour mettre fin à l'insurrection au Proche-Orient. Nous sommes très influents en Irak, en Syrie et dans de nombreux autres pays.»