Rand Paul, candidat pressenti à l'élection présidentielle de 2016, est l'un des rares républicains d'envergure, et peut-être le seul, à ne pas accuser Barack Obama d'être responsable en partie ou en totalité du chaos irakien.

Invité à dire s'il jugeait Dick Cheney crédible en tant que critique du président démocrate sur ce sujet, le sénateur du Kentucky a offert cette réponse lors d'une interview qui sera diffusée demain dans le cadre de l'émission Meet the Press :

«Je pense que la même question pourrait être posée à ceux qui ont appuyé la guerre en Irak. Ont-il eu raison dans leurs prédictions? Y avait-il des armes de destruction massive? La guerre a-t-elle été gagnée en 2005, comme plusieurs de ces personnes le disent?» (...)

«Je ne blâme pas le président Obama. A-t-il vraiment la solution? Peut-être qu'il n'y a pas de solution. Mais je blâme les partisans de la guerre en Irak d'avoir renforcé l'Iran. Ce sont les mêmes personnes qui sont aujourd'hui pétrifiées face à ce que l'Iran est devenu, et je comprends en partie leur inquiétude.»

Dans une tribune publiée par le Wall Street Journal jeudi, Paul s'est prononcé contre l'envoi de troupes au sol en Irak, une idée défendue ces jours-ci par certains néoconservateurs, et a exprimé des réserves sur l'opportunité de frappes aériennes éventuelles pour stopper l'offensive djihadiste.

Les néoconservateurs devront se trouver un autre candidat présidentiel. Hillary Clinton peut-être?