Barack Obama a qualifié de «constructive» sa rencontre d'hier avec Rick Perry, gouverneur du Texas, dont l'État est la principale porte d'entrée aux États-Unis des dizaines de milliers d'enfants clandestins interpellés à la frontière avec le Mexique depuis l'automne.

Mais le président démocrate ne semble pas avoir réussi à convaincre Perry d'intercéder auprès des républicains du Congrès pour qu'ils acceptent sa dernière requête et approuvent rapidement une enveloppe d'urgence de 3,7 milliards de dollars afin de faire face à la crise humanitaire provoquée par cet afflux.

Et le gouverneur texan n'est certes pas parvenu à persuader Obama de visiter la zone frontalière. Il a comparé le refus du président à l'attitude de George W. Bush après l'ouragan Katrina. Je cite la déclaration qu'il a faite à ce sujet hier soir sur Fox News :

«C'est une crise humanitaire et c'est la raison pour laquelle le président doit à mon avis venir à la frontière et voir ça par lui-même. Je me souviens des critiques que George W. Bush a reçues quand il n'est pas allé à la Nouvelle-Orléans après Katrina. Il n'y a aucune différence.»

Obama a défendu sa décision de ne pas visiter la frontière lors d'une une activité de collecte de fonds tenue à Dallas après sa rencontre avec le gouverneur Perry et d'autres responsables texans :

«Ce n'est pas du théâtre; c'est un problème. Je ne suis pas intéressé à des séances de photos. Je suis intéressé à régler un problème.»

L'afflux des enfants clandestins non accompagnés, venus pour la plupart d'Amérique centrale, tient en partie à la violence des gangs dans des pays comme le Honduras et le Salvador, un problème que décrit aujourd'hui à la Une du New York Times dans cet article.

En prenant connaissance de la fin tragique des frères Castellanos, âgés de 7 et 13 ans, dont le plus jeune a été torturé avant d'être tué, on comprend mieux pourquoi des parents du Honduras confient leurs petits à des passeurs dans l'espoir qu'ils puissent atteindre les États-Unis.