Plusieurs journalistes ont noté hier que Barack Obama s'était empressé d'aller disputer une autre ronde de golf à Martha's Vineyard, l'île huppée au large du Massachusetts où il passe ses vacances avec sa famille, dès après avoir exprimé une colère palpable contre l'État islamique, ce «cancer» qui «n'a pas sa place au XXIe siècle», et promis justice.

Mais le Daily News de New York est allé plus loin dans son numéro d'aujourd'hui. Le tabloïd a non seulement publié en première page une photo d'un Obama hilare au volant d'une voiturette de golf mais également un éditorial dénonçant le choix d'activité du président, qui ne cadrait pas selon le journal avec la gravité du moment et le rôle d'un commandant en chef face à une organisation qui venait d'annoncer la décapitation d'un citoyen américain et de menacer d'en exécuter un autre.

Critique juste ou injuste?

Le New York Times a choisi aujourd'hui de mettre accent sur deux autres histoires reliées à feu James Foley. L'une porte sur le refus des États-Unis de verser une rançon de 100 millions de dollars à l'État islamique pour obtenir la libération du journaliste. Le quotidien précise que le gouvernement américain, tout comme celui de la Grande-Bretagne, a comme politique de rejeter systématiquement les demandes de rançon, contrairement à plusieurs gouvernements européens.

Bonne ou mauvaise politique?

Dans ce billet, le journaliste de l'agence Reuters David Rohde, qui avait réussi à échapper à ses ravisseurs en Afghanistan, recommande aux gouvernements européens et américain d'adopter une politique «cohérente» en la matière.

L'autre histoire porte sur la tentative ratée d'un commando de la Delta Force pour sauver des otages détenus par l'État islamique en Syrie, dont Foley, au début de l'été. L'opération avait reçu le feu vert d'Obama, peut-être avant ou après une ronde de golf...