Le New York Times et le Washington Post publient tous les deux en Une des articles (ici et ici) faisant état de la décision de Barack Obama d'autoriser des frappes aériennes contre les combattants de l'État islamique en Syrie.

Le président expliquera cette décision ce soir à l'occasion d'un discours où il présentera son plan d'action pour combattre ce groupe extrémiste qui a provoqué une forte réaction aux États-Unis en diffusant des vidéos montrant la décapitation de deux journalistes américains.

Il va sans dire ce discours représentera un tournant dans la présidence d'Obama qui a résisté pendant plus de trois ans à s'engager militairement en Syrie de peur que l'armement des rebelles composant l'opposition à Bachar al-Assad ne suffise pas à chasser le président syrien du pouvoir et qu'une intervention directe des États-Unis ne déstabilise la région.

Le Times résume les difficultés du plan d'Obama en Syrie dans ce paragraphe :

«Mais M. Obama se débat encore avec une série de défis incluant comment entraîner et équiper une force terrestre viable pour combattre l'EI à l'intérieur de la Syrie, comment intervenir sans aider le président Bachar al-Assad et comment mobiliser des partenaires potentiellement réfractaires comme la Turquie et l'Arabie saoudite.»

Comme le note le quotidien new-yorkais, l'hésitation de la Turquie tient en partie au fait que l'EI détient 49 de ses citoyens, dont un diplomate.

Dans son discours de ce soir, le président américain expliquera aux Américains sa stratégie pour «décomposer et détruire au bout du compte le groupe terroriste», selon les termes de la Maison-Blanche. Il s'agit d'une campagne à long terme qui devra être vraisemblablement poursuivie par son successeur.

Le journaliste Nick Gillepsie du Daily Beast fait partie de ceux qui déplorent la panique des Américains face à l'EI, une menace «gonflée à tous les niveaux possibles» écrit-il dans ce texte.