Le Pentagone et la Maison-Blanche ont justifié mardi les frappes américaines contre le groupe Khorassan, lié à Al-Qaïda, en affirmant que celui-ci se trouvait dans la dernière phase de préparation pour exécuter une attaque majeure contre des cibles occidentales et potentiellement sur le territoire américain.

Le New York Times se montre sceptique aujourd'hui vis-à-vis de cette justification. Dans un article publié à la Une, le quotidien évoque l'opinion de responsables américains anonymes selon laquelle le complot de Khorassan était loin d'être mûr, le groupe n'ayant choisi ni le temps, ni le lieu, ni même la méthode pour l'exécuter.

Certains experts croient savoir que les militaires américains ont obtenu des informations précises sur la location des dirigeants du groupe en Syrie et ont profité des frappes de la coalition internationale contre l'organisation État islamique pour faire d'une pierre deux coups.

Selon cet article du Washington Post, les frappes contre Khorassan ont éliminé au moins un de ses dirigeants. Les renseignements américains tentent de déterminer s'il s'agit bel et bien du Koweïtien Mushin al-Fadhli, envoyé en Syrie par le chef d'Al-Qaïda, Ayman al-Zawahri.

Selon les renseignements américains, Fadhli devait créer une cellule pouvant utiliser la Syrie comme base pour attaquer l'Europe et potentiellement les États-Unis.