Dire la vérité sur les prétendus alliés des États-Unis au Moyen-Orient peut-il être considéré comme une gaffe? La question se pose après que Joe Biden eut présenté des excuses à la Turquie et aux Émirats arabes unis pour les déclarations suivantes lors d'un discours à Harvard à propos de l'appui reçu par les groupes djihadistes qui combattent le régime de Bachar al-Assad :

«Nos alliés ont versé des centaines de millions de dollars et des dizaines de milliers de tonnes d'armes à quiconque voulait combattre al-Assad.»

«Le président Erdogan m'a dit - c'est un vieil ami - ''Vous avez raison. Nous avons laissé passer trop de gens. Nous tentons désormais de fermer notre frontière''.»

Selon cet article du New York Times, l'Arabie saoudite est le prochain pays auquel le vice-président américains présentera des excuses.

Le hasard a voulu que je signe hier dans La Presse cet article sur le financement saoudien des musulmans extrémistes.

Biden a également accusé implicitement le Qatar lors de son discours à Harvard.

Tous les pays mentionnés dans ce billet font désormais partie de la coalition internationale rassemblée par les États-Unis pour combattre le groupe État Islamique.