S'il faut se fier à cet article du New York Times, Barack Obama fera fi des avertissements des républicains et mettra fin incessamment aux menaces d'expulsion qui pèsent sur cinq millions d'immigrés clandestins aux États-Unis. Il offrira également des permis de travail à ceux d'entre eux dont les enfants sont des citoyens ou des résidents américains.

Un tel plan ne manquerait pas de soulever la colère du parti qui a pris le contrôle des deux chambres du Congrès américain la semaine dernière à l'occasion des élections de mi-mandat. Le président avait annoncé son intention d'agir par décret sur l'immigration après le refus de la Chambre des représentants dominée par les républicains de tenir un vote sur un projet de réforme bipartite adopté par le Sénat à majorité démocrate.

Les républicains pourraient répliquer au décret présidentiel en posant comme condition à l'adoption du prochain budget l'interdiction d'une telle «amnistie».

Le projet du président sur l'immigration s'ajoute à une autre mesure qui a soulevé l'ire des républicains : l'accord inédit annoncé avant-hier entre les États-Unis et la Chine, les deux premiers polleurs de la planète, pour réduire leurs émissions de gaz à effet de serre.

Les décisions du président sur l'immigration et le climat ne sont pas seulement susceptibles d'avoir des répercussions sur ses deux dernières années au pouvoir mais également sur la prochaine élection présidentielle. De toute évidence, Barack Obama estime qu'il pourra alors prendre sa revanche sur les républicains, par candidat interposé.

Comme on peut le lire dans cet article, les stratèges démocrates pensent que les républicains seront forcés à défendre en 2016 une position minoritaire aux États-Unis sur le climat, un raisonnement qui s'applique également à l'immigration.