Anthony Romero n'est pas un admirateur de George W. Bush, Dick Cheney et autres membres de l'administration qui ont approuvé ou utilisé après le 11-Septembre des méthodes d'interrogatoire constituant des actes de torture. Et pourtant, le directeur de l'ACLU (American Civil Liberties Union) signe aujourd'hui une tribune dans le New York Times appelant Barack Obama à les gracier.

Pourquoi? Parce que Romero ne croit pas que le président se résoudra un jour à poursuivre ces responsables. Or, selon lui, le pardon judiciaire«est peut-être la seule façon d'établir, une fois pour toute, que la torture est illégale».

La tribune de Romero paraît le jour même où le rapport du Sénat sur la torture à la CIA doit paraître. Le Times publie un autre article sur ce sujet qui apporte une nuance importante au billet que j'ai publié hier concernant la publication de ce document.

Selon le Times, le secrétaire d'État John Kerry a bel et bien contacté la sénatrice démocrate Dianne Feinstein vendredi dernier mais ne lui a pas demandé de reporter la publication du rapport de la commission du Renseignement du Sénat dont elle est présidente. Il l'a tout simplement mise au courant des préparatifs de son département pour protéger le personnel et les missions américaines à l'étranger.

L'article du Times porte sur le désaccord entre la Maison-Blanche et les républicains du Congrès sur l'opportunité de publier ce rapport qui risque de susciter des réactions violentes à l'étranger selon ces derniers.