«L'embargo de 50 ans n'a pas fonctionné. Si le but était un changement de régime, cela ne semble sûrement pas fonctionner et cela punit probablement plus le peuple que le régime parce que le régime peut mettre les privations sur le compte de l'embargo.»

Par cette déclaration faite aujourd'hui lors d'une entrevue radiophonique, le sénateur républicain du Kentucky Rand Paul est devenu le premier candidat pressenti de son parti pour la présidence à appuyer le rapprochement diplomatique entre les États-Unis et Cuba.

Les autres ont soit condamné le virage de l'administration Obama, soit choisi de ne pas se prononcer pour le moment. Se trouvent dans la première catégorie les sénateurs Marco Rubio (Floride) et Ted Cruz (Texas), de même que l'ancien gouverneur de Floride Jeb Bush.

Il ne fait pas de doute que ces derniers s'accrochent à une position minoritaire* au sein même de la communauté cubano-américaine. Mais il est tout aussi clair que Rand Paul défend une position encore minoritaire au sein du Parti républicain sur cette question.

* Selon l'Université internationale de Floride, qui sonde les Cubains-Américains annuellement, 68% des membres de cette communauté sont en faveur de la reprise des relations diplomatiques entre les États-Unis et Cuba. Chez les 18-29 ans, l'appui grimpe à 88%.