En multipliant depuis plus d'une semaine les gestes de mépris à l'endroit du maire de New York, les policiers du NYPD «sont en train de miner la crédibilité du département, de compromettre sa réputation, de détruire son respect durement acquis», écrit aujourd'hui le New York Times dans un éditorial.

Le Times s'indigne notamment du geste «mesquin» des policiers de New York et d'ailleurs qui ont tourné le dos à Bill de Blasio lorsque celui-ci a pris la parole samedi lors des funérailles de Rafael Ramos, l'un des deux policiers tués une semaine plutôt dans leur voiture de patrouille à Brooklyn.

Dans La Presse, Ariane Krol signe également un édito sur le sujet, estimant que les policiers ont alimenté «le cliché d'une force obtuse, incapable de discernement», en tournant le dos à de Blasio.

Qu'à cela ne tienne : le maire de New York semble vouloir rétablir les ponts avec les policiers du NYPD, qui lui reprochent notamment ses déclarations après la décision d'un grand jury de Staten Island de ne pas inculper l'officier impliqué dans la mort d'Eric Garner (il a évoqué ses discussions avec Dante, son fils métis, sur les «dangers» potentiels en cas d'interaction avec la police).

Selon cet article du Daily News, de Blasio recevra cet après-midi les chefs des cinq syndicats du NYPD, dont Patrick Lynch, qui l'a accusé d'avoir du sang sur les mains.

Le maire se serait fait dire que la meilleure façon de désamorcer la pire crise de son mandat à la mairie est de présenter ses excuses au NYPD pour ses propos au sujet de Dante.

Reste à voir s'il suivra ce conseil.