«L'ombre des crises est passée et l'Union et forte», a déclaré Barack Obama hier soir lors de son avant-dernier discours sur l'état de l'Union, affirmant que la remontée de l'économie représentait une validation de ses politiques et permettait au gouverrnement d'adopter un programme ambitieux pour aider la classe moyenne.

Tous les analystes s'accordent pour dire que le président a affiché une très grande confiance, voire un brin d'arrogance, en s'adressant à un pays qui a rejeté son parti il y a un peu plus de deux mois à l'occasion des élections législatives de mi-mandat. Le président n'a d'ailleurs pas fait allusion à ce revers, pas plus qu'il n'a offert de concession aux vainqueurs, qui ont désormais la mainmise sur le Congrès. Il leur a plutôt demandé d'accepter des politiques, dont la hausse des impôts des plus riches, auxquelles ils ont déjà opposé leur refus.

Le président a également promis d'utiliser son veto pour empêcher les républicains de démanteler ses réformes, dont celles sur la santé et la finance.

«Ma présidence entre dans son dernier quart», a déclaré Obama lors de sa dernière conférence de presse de 2014 en faisant allusion aux périodes d'un match football américain. «Plusieurs choses intéressantes peuvent se produire dans un dernier quart.»

On verra. Mais ce dernier quart ne devrait pas manquer d'influencer l'allure du prochain combat politique aux États-Unis, celui que se livreront démocrates et républicains pour la présidence en 2016.