Quand j'ai lu ce weekend que Sarah Palin était, selon ses propres dires, «sérieusement intéressée» à briguer la présidence en 2016, j'ai haussé les épaules.

Ma réaction a été la même en entendant des extraits du discours que l'ancienne candidate à la vice-présidence a prononcé lors d'un rassemblement organisé à Des Moines par le représentant républicain d'Iowa Steve King, héraut du Tea Party. Quand son téléprompteur s'est arrêté de fonctionner, Palin s'est mise à enchaîner une série de phrases incohérentes, dont celles que l'on peut entendre dans la vidéo qui coiffe ce billet.

À quoi bon s'intéresser à ce personnage de télé-réalité qui semble vouloir rivaliser d'insignifiance avec Donald Trump.

Mais je reviens aujourd'hui hui sur la performance de Palin parce qu'elle marque le moment où, pour la première fois, des journalistes et commentateurs conservateurs, dont Byron York du Washington Examiner, Charles W. Cook du National Review et Matt Lewis du Daily Caller, se retournent en bloc contre celle qu'ils ont longtemps défendue face aux critiques de leurs adversaires idéologiques.

Cook donne le ton des critiques conservatrices en affirmant que Palin est devenue une «parodie d'elle-même». York se demande pour sa part si l'ex-gouverneure d'Alaska devrait être invitée aux prochains rassemblements républicains aux côtés des candidats qui, eux, sont sérieusement intéressés à briguer la présidence.

Le problème, selon York, c'est que Palin a détourné l'attention des médias, reléguant au second plan les discours solides et prometteurs prononcés à son avis par le gouverneur du Wisconsin Scott Walker, le sénateur du Texas Ted Cruz et le gouverneur du New Jersey Chris Christie, entre autres.

Palin risque-t-elle de devenir persona non grata au sein du GOP? Ce serait le comble.

Je vous laisse avec cet extrait du discours de Scott Walker, qui, selon plusieurs observateurs, est sorti gagnant de ce lancement officieux de la course à l'investiture républicaine pour l'élection présidentielle de 2016 :