Les militants écologistes se réjouiront sans doute si Barack Obama met à exécution sa menace d'opposer son veto à un projet de loi autorisant le projet d'oléoduc Keystone XL dont une version vient d'être adoptée par le Sénat américain.

Mais le président a déçu ces mêmes militants plus tôt cette semaine en annonçant son intention d'autoriser les forages pétroliers au large de la côte Atlantique, entre la Georgie et la Virginie, après des décennies de moratoire. Il s'agit évidemment d'une excellente nouvelle pour le lobby des énergies fossiles, qui n'aura pas de mal à se consoler du veto d'Obama dans le cas du projet canadien.

Des estimations préliminaires ont déjà évalué à plus de trois milliards de barils de pétrole le potentiel dans les nouvelles zones qui seront ouvertes aux foreuses à compter de 2017. D'importantes quantités de gaz naturel se trouveraient également sous le fond marin atlantique.

Mais revenons un instant au vote du Sénat sur Keystone : il suit celui de la Chambre des représentants sur un texte différent donnant le feu vert à la construction de l'oléoduc. Les deux chambres devront s'entendre sur un texte commun avant de l'envoyer à la Maison-Blanche.

Ainsi, le président pourrait mettre son veto à ce projet de loi tout en scandant le slogan préféré de Sarah Palin : «Drill, baby drill !»