Après avoir flirté avec l'idée d'une troisième campagne à la présidence, Mitt Romney vient d'annoncer à ses supporteurs qu'il laissera à un autre candidat républicain la chance de remporter la Maison-Blanche en 2016.

L'ancien gouverneur du Massachusetts a vraisemblablement pris cette sage décision au cours des dernières heures. Après tout, le New York Times et le Washington Post avaient publié plus tôt cette semaine des articles où des membres de son entourage expliquaient en long et en large la façon dont il entendait faire campagne (il voulait notamment parler davantage de sa foi religieuse et révéler le côté «authentique» de sa personnalité).

Romney s'était également rendu au Mississippi mercredi pour prononcer un discours où il a abordé les deux grands thèmes d'une campagne éventuelle - la politique étrangère et la pauvreté -, profitant de l'occasion pour critiquer non seulement Barack Obama mais également Hillary Clinton.

Romney a peut-être fini par se rendre à l'évidence : sa candidature soulevait le doute, la dérision ou l'hostilité parmi les commentateurs, politiciens et militants conservateurs. Comme quoi l'homme pourrait ne pas être complètement déconnecté de la réalité.

À noter que Romney n'a appuyé aucun candidat républicain, ce qui n'est pas étonnant. Mais il n'a pas caché au cours des derniers jours le peu d'estime qu'il a pour Jeb Bush, qu'il considère comme un «petit homme d'affaires» et un candidat «insignifiant» pour 2016, selon cet article de Mark Halperin.