Étoile montante du Parti républicain et candidat potentiel à l'élection présidentielle de 2016, Scott Walker a prononcé un autre discours qui a reçu un bon accueil hier lors de la première journée de la CPAC, grand-messe annuelle qui réunit des milliers de militants conservateurs à Washington.

Mais le gouverneur du Wisconsin a du même coup soulevé une autre controverse en affirmant que sa victoire face aux manifestants pro-syndicats qui ont déferlé sur la capitale de son État en 2011 pour protester contre sa loi antisyndicale le préparait à affronter des menaces comme celle représentée par le groupe État islamique. Je cite sa déclaration :

«Si je peux venir à bout de 100 000 manifestants, je peux faire la même chose partout dans le monde.»

Walker a par la suite tenté d'expliquer qu'il n'avait pas voulu vraiment comparer les manifestants pro-syndicats aux djihadistes de l'EI, mais sa déclaration établissait bel et bien un lien entre les deux.

Le gouverneur du Wisconsin a également soulevé des vagues la semaine dernière en répondant «je ne sais pas» à la question de savoir si Barack Obama est chrétien. L'ancien rédacteur de discours de George W, Bush, Michael Gerson, lui reproche aujourd'hui dans ce texte cette réponse peu chrétienne à son avis.

Il y a deux jours, un sondage réalisé par l'Université de Quinnipiac donnait à Walker l'avance parmi les candidats républicains pressentis à la Maison-Blanche en Iowa, l'État qui tiendra le premier rendez-vous électoral de la course à la présidence en 2016.