Voici quelques titres que l'on retrouve aujourd'hui sur la page d'accueil du Washington Post à propos de la conférence de presse tenue par Hillary Clinton hier à New York pour tenter de désamorcer la polémique autour de son usage exclusif d'une adresse courriel personnelle durant ses quatre années à la tête du département d'État :

«Plus 'pratique', vraiment?»

«Pourquoi Clinton a-t-elle été aussi imprudente?»

«Pourquoi les Clinton agissent-ils comme s'ils étaient coupables?»

Le Washington Post n'étant pas le média le plus hostile aux démocrates, on peut conclure que l'ancienne secrétaire d'État et candidate pressentie à la présidence n'a pas réussi à confondre les sceptiques hier. En affirmant qu'elle avait choisi de détruire quelque 30 000 courriels sur 60 000, elle n'a surtout pas convaincu ses critiques, qui refuseront de se fier à sa parole. Devant les médias, elle a déclaré que les courriels supprimés faisaient partie de sa correspondance personnelle et qu'on n'y trouvait rien de gênant ou pire.

De son côté, le New York Times, autre média accusé parfois d'indulgence à l'endroit des démocrates, a du mal à accepter la garantie offerte par Clinton selon laquelle elle n'a jamais utilisé son adresse courriel personnelle pour échanger des informations classifiées. «Je tiens pour acquis que 50% des communications de Clinton étaient classifiées», a déclaré un ancien responsable gouvernemental cité pa le Times dans cet article.

Bref, Hillary Clinton n'a pas fini d'entendre parler de ses courriels. Pour s'en convaincre, il suffit sans doute de jeter à la Une du New York Post...