L'hebdomadaire américain Time brosse le portrait d'Isaac Herzog, dont le Camp sioniste devance le Likoud de Benjamin Nétanyahou dans les sondages à l'approche des élections législatives du 17 mars en Israël, dans cet article coiffé du titre suivant : «Est-ce l'homme qui pourrait battre Nétanyahou et devenir le prochain premier ministre d'Israël?»

Comme l'explique le magazine (et également le New York Times dans cet article publié aujourd'hui), il ne suffira pas à Herzog, fils du sixième président israélien, pour devenir PM, d'avoir plus de sièges que le Likoud à la tête de sa coalition de centre-gauche après le dépouillement électoral. Dans le système multipartite israélien, Nétanyahou pourrait finir deuxième et demeurer le plus susceptible de rassembler la majorité de 61 sièges pour former un gouvernement, ayant plus «d'alliés naturels» parmi les partis de droite et religieux.

Dans son texte, le Times évoque néanmoins un scénario où Herzog formerait un gouvernement pour le moins étonnant avec l'aide du Meretz, parti socialiste farouchement laïc, le parti ultra-nationaliste Israël Beitenou d'Avigdor Lieberman et des partis religieux.

Pour improbable qu'il soit, ce scénario semble déstabiliser Nétanyahou, qui dénonce ces jours-ci divers complots locaux et internationaux ayant pour objectif sa défaite.

Le Camp sioniste est issue d'une alliance entre Herzog, chef du Parti travailliste, et Tzipi Livni, ex-chef du Kadima, qui ont convenu d'assumer à tour de rôle le poste de premier ministre s'ils réussissent à former un gouvernement. La coalition a fait de l'économie son cheval de bataille, alors que Nétanyahou a mis l'accent sur l'Iran.