Le temps est peut-être venu de songer à une loi rendant le vote obligatoire aux États-Unis, histoire de contrecarrer l'influence de l'agent dans le processus électoral. C'est du moins l'idée défendue hier par Barack Obama.

«En Australie, et dans certains autres pays, le vote est obligatoire. Cela entraînerait un changement majeur (aux États-Unis) si tout le monde votait. Cela contrecarrerait le poids de l'argent plus que toute chose», a déclaré le président américain en répondant à une question au City Club of Cleveland.

«Cela changerait complètement la carte électorale de ce pays», a-t-il ajouté (voir la vidéo qui coiffe ce billet).

Seulement 37% des Américains inscrits sur les listes électorales ont participé aux élections de mi-mandat en novembre 2014, élections qui se sont soldées par une victoire éclatante du Parti républicain. Plusieurs des abstentionnistes faisaient partie de l'électorat naturel du Parti démocrate, y compris les jeunes et les minorités.

Outre l'Australie, où 90% et plus des électeurs se rendent aux urnes, la Belgique, le Brésil et la Grèce font partie des 11 pays où les abstentionnistes sont susceptibles d'avoir à payer une amende ou à exécuter des travaux communautaires.

On devine que la suggestion d'Obama n'ira pas loin. Le sénateur républicain de Floride Marco Rubio a réagi de façon plus diplomatique que d'autres conservateurs en affirmant que «ne pas voter est aussi un choix légitime».