L'État du Texas viole-t-il le Premier amendement de la Constitution américaine en interdisant aux membres de l'association Sons of Confederate Veterans de faire figurer le drapeau confédéré, celui des États sudistes pendant la Guerre de Sécession, sur leur plaque minéralogique?

C'est la question que la Cour suprême a examinée aujourd'hui dans une cause qui place l'État du Texas dans le camp des partisans de cette interdiction au prétexte qu'il faut ménager les sensibilités de ceux qui voient dans le drapeau confédéré un symbole de racisme et d'esclavage.

Les «Sons of Confederate Veterans» estiment que l'État se rend coupable de discrimination à leur endroit. Après tout, font-ils valeur, le Texas a donné le feu vert à 438 plaques spéciales, dont l'une fait la promotion d'une chaîne de hamburgers. Questionné sur les limites de la liberté d'expression, leur avocat a affirmé que l'État ne pouvait davantage interdire les plaques ornées d'une croix gammée ou accompagnées de messages faisant la promotion du djihad sans violer la liberté d'expression.

Ce à quoi le président de la Cour suprême, John Roberts, a répliqué que certains symboles, dont la croix gammée, mériteraient peut-être d'être interdits sur les plaques minéralogiques afin d'éviter toute violence publique qu'ils pourraient entraîner.

La plus haute instance rendra sa décision cet été.