Le sénateur républicain du Kentucky Rand Paul, qui prononcé les mots cités ci-dessus, annoncera ce midi sa candidature à la présidence des États-Unis. Un de ses défis sera de clarifier ses positions sur plusieurs questions dont le mariage gai, la légalisation de la marijuana et la politique étrangère.
Disons que le fils de Ron Paul a parfois du mal à concilier son idéologie libertarienne (ou ce qui en reste) avec les dogmes actuels du Parti républicain. Un exemple : il a déclaré l'an dernier que le gouvernement n'avait pas à se mêler de questions liées au mariage et que le Parti républicain devait se montrer plus ouvert aux unions entre personnes du même sexe. Or, la semaine dernière, réagissant au tollé contre la loi de l'Indiana sur la «liberté de religion», il a affirmé que les États-Unis vivaient une «crise morale» et que le Premier amendement ne signifiait pas qu'il faille «éloigner la religion du gouvernement».
S'agissant de la politique étrangère, Paul a déjà proposé de mettre fin à l'aide financière des États-Unis à Israël. Il n'a pas seulement fait volte-face sur cette question mais également suggéré de couper l'aide financière américaine aux Palestiniens. Comme son père, il a critiqué par le passé l'interventionnisme américain au Moyen-Orient et le budget du Pentagone. Aujourd'hui, il propose une augmentation des dépenses militaires, une autorisation du recours à la force en Irak et en Syrie et une déclaration de guerre au groupe État islamique.
Sa position sur la marijuana - il s'est déjà positionné très à gauche de son parti sur la légalisation de cette drogue à des fins médicales - s'est également rapprochée du dogme républicain.
Bref, il sera intéressant de voir si Rand Paul décidera de rompre une fois pour toutes avec son idéologie libertarienne dans l'espoir de remporter l'investiture du Parti républicain. Ou s'il se démarquera de ses adversaires en défendant des positions qui attireront vers ui des électeurs qui ont été ignorés par les siens.
En attendant, l'une des premières affiches électorales de Rand Paul nous rappelle qu'il a été ophtalmologiste dans une autre vie. Son slogan : Defeat the Washinton Machine/Unleash the American Dream...