«Nous supporterons le candidat, quel qu'il soit. Mais ce devrait être Scott Walker.» Par ces paroles, David Koch, qui est avec son frère Charles l'un des plus grands argentiers des causes conservatrices aux États-Unis, a semblé mettre fin à l'une des «primaires invisibles» les plus importantes opposant les candidats officiels ou virtuels à la course à l'investiture républicaine pour l'élection présidentielle de 2016.

Koch a fait cette remarque lors d'une activité de collecte de fonds pour le Parti républicain de New York. Lui et son frère ont déjà versé des millions de dollars dans les campagnes du gouverneur du Wisconsin. Celui-ci s'est notamment distingué à leurs yeux en réduisant fortement le pouvoir des syndicats de la fonction publique de son État en 2011 et en s'opposant aux politiques de lutte contre le changement climatique.

La plupart des candidats républicains avaient fait une cour assidue aux Koch, dont le réseau d'organisations s'apprêtent à dépenser quelque 900 millions de dollars pour influencer les résultats des prochaines élections américaines. Partisans de l'idéologie libertarienne, les frères milliardaires du Kansas s'opposent à l'intervention de l'État dans à peu près tous les domaines, surtout ceux qui touchent aux activités de leur conglomérat spécialisé dans le pétrole, la chimie et le papier.

L'appui des frères Koch ne devrait cependant pas empêcher Walker de continuer à se présenter comme le candidat «monsieur tout-le-monde», celui qui achète ses habits chez Jos. A Bank et ses chemises chez Kohl's.