Barack Obama continue à avoir du mal à convaincre les démocrates progressistes des avantages du Partenariat transpacifique (TPP), l'accord de libre-échange que les États-Unis négocient avec 11 pays de la zone pacifique. Il a critiqué lundi l'une des plus connues de ces progressistes, la sénatrice du Massachusetts Elizabeth Warren. Je le cite :

«J'aime Elizabeth. Nous sommes des alliés sur plusieurs questions, mais elle a tort sur celle-ci. Quand vous entendez des gens suggérer que cet accord de libre-échange est mauvais, quand vous creusez les faits, ils ont tort.»

La sénatrice a réagi hier à la critique du président lors d'une entrevue sur MSNBC :

«L'administration dit que j'ai tort, qu'il n'y aucune raison de s'inquiéter. Ils disent que l'accord est sur le point d'être conclu, et ils font de nombreuses promesses sur l'effet que l'accord aura sur les travailleurs, l'environnement et les droits humains. Mais des gens comme vous ne pouvez pas voir l'accord comme tel.»

La question du TPP divise aussi les candidats à la présidence. Jeb Bush a reproché aujourd'hui à Hillary Clinton les réserves qu'elle a exprimées hier sur le sujet. Selon la démocrate, un accord éventuel «doit produire des emplois, augmenter les salaires et protéger notre sécurité».

Aux yeux du républicain, ces critères sont des «pilules empoisonnées» qui constituent un changement de position de la part de Clinton.