Du moins, c'est ce qu'on peut lire dans cet article publié ajourd'hui à la Une du numéro papier du New York Times. On y cite des démocrates qui soulignent l'attrait potentiel du sénateur de Floride auprès des électeurs hispaniques, notamment dans son État, qui est clé, et la différence générationnelle entre le républicain de 43 ans et la candidate éventuelle du Parti démocrate, Hillary Clinton, qui a 67 ans.

Des démocrates attribuent aussi à Rubio un charisme, une éloquence et une histoire familiale qui font vibrer et même pleurer certrains de ses auditeurs.

Il y a évidemment lieu d'être sceptique quant à la sincérité ou la perspicacité de ces démocrates. Les volte-face de Rubio sur l'immigration (il était en faveur d'une voie vers la naturalisation des clandestions avant de s'y opposer) et ses positions conservatrices sur l'économie (il est opposé à une augmentation du salaire minimum) sont notamment de nature à limiter ses appuis chez les Latinos.

L'électorat pourrait d'autre part se montrer moins réceptif en 2016 qu'en 2008 aux beaux discours d'un jeune sénateur issu d'une famille exotique. Et l'on n'a même pas encore parlé du néo-conservatisme de Rubio en matière de politique étrangère, qui pourrait faire fuir les électeurs indépendants lassés des guerres au Moyen-Orient.

Mais les sceptiques, et j'en suis, seront peut-être confondus. D'accord, pas d'accord?