Rachel Dolezal n'est pas en bons termes avec sa famille, c'est entendu. Ses parents n'ont pas hésité à confirmer que l'ancienne présidente de l'antenne de la NAACP à Spokane n'était pas noire, comme elle le prétendait, mais blanche comme peut l'être une femme dont les ancêtres sont Suédois, Tchèques et Allemands (avec, peut-être, dans le lot, un ou deux Amérindiens).

Quant à Rachel, elle a même mis en doute hier être vraiment née de ceux qui prétendent aujourd'hui être ses parents.

Or, les problèmes des Dolezal ne se limitent pas à une question identitaire concernant une femme qui ne dit pas toujours la vérité. Selon des documents de justice obtenus par le site TMZ, Rachel Dolezal affirme que son frère biologique, Joshua, l'a agressée sexuellement et l'a forcée à regarder des photos de femmes noires à moitié nues publiées dans le magazine National Geographic.

Ces faits présumés remontent à 1991, alors que Joshua avait 16 ou 17 ans. Ils sont mentionnés dans un document lié aux accusations plus récentes d'Esther Dolezal, soeur adoptive de Joshua, qui accuse également ce dernier de l'avoir agressée sexuellement. Esther est l'une des quatre enfants noirs adoptés par les Dolezal.

Joshua Dolezal, professeur au Central College d'Iowa, fait donc face à quatre chefs d'accusation pour l'agression présumée d'Esther en 2000 ou 2001, alors que sa soeur avait six ou sept ans (il en avait 19). Il subira son procès en août au Colorado, l'État où les faits se seraient produits. Il n'a pas été inculpé pour son agression présumée à l'encontre de Rachel en raison de la prescription.

Rachel Dolezal a affirmé que les révélations récentes sur ses origines ont été orchestrées par ses parents pour se venger du procès intenté contre son frère aîné. Ses parents ont nié cette accusation, affirmant avoir tout simplement répondu honnêtement aux questions des journalistes.

La mère de Rachel, Ruthanne Dolezal, a également réfuté les accusations d'agressions sexuelles portées contre son fils. Elle en a imputé la responsabilité à sa fille. «Rachel veut nuire à sa famille biologique», a-t-elle déclaré.

Bref, quelle famille!

P.S. : Tamara Winfrey Harris signe ici une tribune expliquant pourquoi plusieurs Afro-Américains ont réagi négativement à l'idée qu'une Blanche pouvait choisir de s'identifier comme Noire.

Sa chute : «J'accepterai Mme Dolezal comme aussi Noire que moi quand la société m'acceptera comme aussi Blanche qu'elle.»