Quarante-huit personnes ont perdu la vie aux États-Unis depuis le 11 septembre 2001 dans des attaques perpétrées par des suprémacistes blancs, des fanatiques antigouvernementaux et autres extrémistes non-musulmans, selon une étude du centre de recherche New America dont fait état aujourd'hui le New York Times dans cet article.

Au cours de la même période, 26 personnes ont été tuées aux États-Unis par des djihadistes autoproclamés.

Le grand public s'étonnera peut-être de ces données, mais pas les spécialistes. En 2009, le ministère de la Sécurité intérieure avait publié un rapport mettant en garde contre la réaction violente de groupes suprémacistes ou d'extrême-droite après l'élection de Barack Obama et la récession économique. Le rapport avait été retiré après les critiques de conservateurs.

La tuerie raciste de Charleston, qui a fait neuf victimes, est incluse dans les données du centre New America mais pas celle qui a fait trois victimes musulmanes à Chapel Hill, en Caroline-du-Nord, en février dernier. L'auteur de cette tuerie avait critiqué sur internet les religions mais il était aussi connu pour des colères liées à des questions de stationnement.