Martin Shkreli a succédé au dentiste-tueur-de-lion comme «homme le plus haï en Amérique» (le titre lui a été conféré par la BBC). Shkreli est ce jeune patron d'un fonds d'investissement qui a acquis, par le biais d'une de ses compagnies (Turing Pharmaceuticals), un médicament (le Daraprim) dont il a fait passer le prix de 13,50$ à 750$ le comprimé.

Lors d'une entrevue sur CBS hier, Shkreli a qualifié d'«altruiste» sa décision d'augmenter le prix du médicament de 5000%. Selon ses dires, cette augmentation devait assurer à sa compagnie «un profit raisonnable» lui permettant de continuer à offrir le Daraprim à ceux qui en ont besoin (ceux qui souffrent d'une infection appelée toxoplasmose).

Or, face au tollé soulevé à la suite d'un article du New York Times sur le nouveau prix du médicament, Shkreli a indiqué qu'il l'abaisserait. Il n'a toutefois pas donner plus de précisions à ce sujet.

En attendant, Shkreli est devenu l'«emblème de la cupidité», selon le Washington Post. Dans son numéro d'aujourd'hui, le Times explique pour sa part que le jeune homme, élevé à Brooklyn par des parents originaires de Croatie et d'Albanie, n'en est pas à sa première controverse.