«Les gens observent la scène et disent : 'Jeb et Marco? J'y vais pour le nouveau'. Vous voyez des gens graviter vers [Rubio] et dire 'Ok, nous allons nous rebiffer contre la machine Bush.' Ce que j'entends partout quand le nom de Jeb est mentionnné est 'Si tu veux perdre l'élection générale, choisis Jeb.' »

Le Washington Post identifie l'homme qui s'exprime ainsi comme un important bailleur de fonds du Parti républicain qui n'est pas encore affilié à une campagne. La citation reflète le contenu d'un article que le quotidien consacre aujourd'hui aux problèmes de Jeb Bush, doublé dans les sondages récents par Marco Rubio, qui se positionne comme la solution de rechange acceptable aux candidats anti-establishment - Donald Trump, Ben Carson et Carly Fiorina - qui dominent actuellement la course à l'investiture républicaine pour la présidence.

Lors d'une entrevue diffusée hier sur Fox News, l'ancien gouverneur de Floride ne s'est pas inquiété de sa position dans les sondages, rappelant que la course à l'investiture d'un parti est un «marathon». Mais il devra sans doute s'améliorer pour séduire non seulement la droite républicaine mais également le reste de l'électorat.

Chose certaine, il n'a impressionné personne jeudi dernier en offrant cette réponse à un électeur qui lui demandait comment il parviendrait à convaincre les Noirs à voter pour lui : «Notre message en est un d'espoir et d'aspiration. Ce n'en est pas un de division et de 'fais la queue et nous prendrons soin de toi avec des trucs gratuits.'»

Charles Blow, chroniqueur afro-américain au New York Times, explique ici tout ce qu'il y a de condescendant et d'erroné de la part d'un des héritiers d'une dynastie financière et politique de laisser croire que les Noirs sont intéressés par des «trucs gratuits».

Et dire que Jeb est censé être plus intelligent que son frère...