Ce ne sera pas la première fois que Jeb Bush devra revenir sur des propos malhabiles et probablement pas la dernière. Dans quelques heures, le candidat républicain jurera qu'il ne voulait pas dire ce qu'il a dit mercredi soir, à savoir qu'il souhaite «créer une petite récession à Washington, DC» (voir la vidéo qui coiffe ce billet à partir de 3:56).

Il expliquera sans doute qu'il voulait dire qu'il réduirait la taille de l'État fédéral s'il est élu à la Maison-Blanche. Il a quand même choisi de prononcer le mot «récession» après avoir dénoncé «la philosophie (qui consiste) à offrir des choses gratuites aux gens qui ne travaillent pas». Bizarre.

Je cite dans le texte la déclaration complète de l'ancien gouverneur de Floride :

We have the benefit now of all of this philosophy of offering free things to people not working. I think the better message is, let's disrupt Washington. Let's create a little bit of a recession in Washington, D.C., so that we can have economic prosperity outside of Washington.

Bush n'a pas seulement du mal à s'exprimer. Il a également du mal à gérer l'argent qu'il reçoit pour financer sa campagne. Selon les données officielles, il a déjà dépensé 86% des 13,4 millions de dollars qu'il a récoltés au cours des trois derniers mois.

La récolte de Bush, soit dit en passant, est inférieure à celle de deux candidats rejetés par l'establishment de leur parti respectif, soit Ben Carson (20 millions de dollars) et Bernie Sanders (27 millions de dollars).

Hillary Clinton commence de son côté le mois d'octobre avec plus d'argent en banque que tous ses rivaux, républicains ou démocrates, soit 31 millions de dollars.