Avant de céder son poste à Paul Ryan, John Boehner avait promis de «nettoyer la grange». Le président de la Chambre des représentants voulait signifier qu'il ne laisserait pas à son successeur des dossiers susceptibles de lui compliquer la vie dans son nouveau rôle.

Ainsi, Boehner a négocié en secret avec la Maison-Blanche et les autres dirigeants du Congrès un accord qui assurera le financement de l'État fédéral jusqu'au 30 septembre 2017 et le relèvement du plafond de la dette jusqu'en mars 2017. Si le Congrès approuve comme prévu cet accord, il partira donc en ayant réglé deux questions qui auraient pu plonger Ryan, Washington et les États-Unis dans des crises budgétaire et financière au cours des deux prochains mois.

Ryan a affirmé que la façon dont l'accord avait été conclu «puait». Mais le représentant du Wisconsin doit être secrètement heureux de pouvoir repartir à zéro et de ne pas avoir à subir les pressions des radicaux de son parti sur ces questions. Les ultras républicains voteront vraisemblablement contre cet accord qui prévoit notamment de hausser légèrement les budgets des années budgétaires 2016 et 2017.

Mais l'accord devrait passer facilement à la Chambre grâce à l'appui des démocrates, qui ont contribué à donner à Barack Obama ce que le New York Times qualifie de «victoire majeure».