Donald Trump se dit ouvert à l'idée de créer un registre permettant d'identifier et de localiser les musulmans aux États-Unis. Quand un journaliste lui a demandé hier s'il voyait une différence entre un tel registre et celui dans lequel les juifs étaient obligés de se faire inscrire dans l'Allemagne nazie, le candidat républicain à la présidence a répondu à quatre reprises : «You tell me (dis-le moi).»

Dans une interview accordée à Yahoo News plus tôt cette semaine, Trump avait également refusé de fermer la porte à l'idée de donner aux musulmans une forme d'identification spéciale permettant de connaître leur religion.

«Nous devrons examiner plusieurs choses de très près, a-t-il dit. Nous devrons examiner les mosquées.»

Le groupe de défense des droits civiques des musulmans CAIR a accusé hier Trump d'exacerber un «climat toxique», un reproche qu'il a également adressé à Ben Carson, le deuxième candidat républicain à la présidence le plus populaire selon les sondages.

Le neurochirurgien à la retraite a utilisé l'analogie suivante pour justifier son opposition à l'accueil de réfugiés syriens : «S'il y a un chien enragé qui court dans votre voisinage, vous n'allez probablement pas penser qu'il y a quelque chose de bon au sujet de ce chien», a-t-il déclaré.