Depuis les attentats de Paris, on a beaucoup parlé aux États-Unis de la menace terroriste posée par les réfugiés syriens ou les djihadistes se réclamant du groupe armé État islamique. Or, un terroriste n'appartenant à aucun de ces groupes a frappé hier à Colorado Springs, où il a fait trois morts, dont un policier, et neuf blessés. Il se trouvait dans un centre de planification familiale au moment d'ouvrir le feu.

Le suspect a été identifié comme Robert Lewis Dear, 57 ans. On ne sait pas si cet homme était un militant anti-avortement. Mais la clinique où il a pris des otages et tenu les policiers en haleine pendant plusieurs heures fait partie de l'organisation Planned Parenthood, cible de critiques des conservateurs après la diffusion de vidéos filmées en catimini et montrant des responsables discutant l'utilisation d'organes de foetus avortés à des fins de recherche médicale.

Une autre fusillade avait fait quatre morts, dont le tireur, le 1er novembre à Colorado Springs. Le Colorado a été le théâtre de plusieurs fusillades tragiques, dont celles de Columbine et Aurora.

Barack Obama a réagi à la tuerie d'hier en déplorant «la facilité d'accès à des armes de guerre dans nos rues». «Ça suffit», a-t-il dit dans un communiqué.

Ajout : Au moment de son arrestation, selon plusieurs médias, Dear aurait déclaré «plus jamais de bébés démembrés» («no more baby parts»), reprenant une expression utilisée par les pourfendeurs de Planned Parenthood. Cette déclaration confirmerait la nature politique de son attaque.