Comment renforcer Donald Trump? Il suffit de l'attaquer. C'est du moins la conclusion à laquelle est arrivé le sondeur républicain Frank Luntz après avoir partagé des informations négatives avec un groupe-témoin formé de partisans du candidat à la présidence, dont cette pub d'un de ses adversaires républicains le comparant plus ou moins subtilement à Adolf Hitler :

Comme le rapporte le Washington Post dans cet article, plus Trump est attaqué, plus ses partisans l'aiment. Il faut dire que ceux-ci n'ont aucun respect pour les grands médias, préférant chercher leur information sur des sites conservateurs comme Breitbart News, s'il faut se fier au groupe-témoin de Luntz. Très peu d'entre eux ont mis en doute, par exemple, l'assertion de Trump selon laquelle «des milliers et des milliers» de musulmans ont célébré la destruction des tours du World Trade Center le 11 septembre 2001.

Leur mépris des grands médias ne semble n'avoir d'égal que celui de l'establishment républicain. Quant au sentiment que leur inspire Barack Obama, il faut parler de haine. Sur les 29 participants du groupe-témoin de Luntz, seulement trois croient que le président est chrétien.

«Je refuserais de pisser sur lui s'il était en feu», a déclaré un participant.

Un autre, se présentant comme un ancien Marine et shérif adjoint, en a remis une couche : «Non seulement je ne pisserais pas sur lui, mais je l'aspergerais d'essence.»

«Une partie des appuis de Donald Trump tient au fait qu'il est le plus anti-Obama de tous les candidats», a déclaré Luntz hier sur Fox News.

Il faut se souvenir que Trump avait montré ses couleurs dès 2012 à propos du président démocrate en devenant birther en chef, ce qui n'avait pas empêché Mitt Romney d'accepter son soutien.