«Cet accord représente la meilleure chance que nous avons jamais eu de sauver la seule planète que nous avons», a déclaré Barack Obama depuis la Maison-Blanche, samedi, après l'adoption par 195 pays de l'Accord de Paris sur le climat (voir la vidéo qui coiffe ce billet).

Selon les grands médias américains, cet accord représente aussi un «succès» (New York Times) ou une «grande victoire» (Washington Post) pour le président démocrate, même si de nombreuses questions demeurent en suspens.

Aux États-Unis, une de ces questions est évidemment l'avenir de la contribution américaine à la réduction des émissions de gaz à effet après une éventuelle victoire du candidat républicain à la présidence. Or, il faut se demander si ceux qui aspirent à devenir ce candidat vivent sur la même planète qu'Obama.

Car un seul des candidats à l'investiture républicaine a daigné commenter l'Accord de Paris après avoir été contacté par le New York Times, comme on peut le lire dans cet article. Il s'agit du gouverneur d'Ohio John Kasich, qui s'élève non pas contre l'accord lui-même mais contre le refus du président de le soumettre à l'approbation du Sénat américain.

Les autres ont choisi le silence comme réponse. N'empêche, l'ancien gouverneur d'Arkansas Mike Huckabee a donné au début de l'année un exemple de l'attitude des candidats républicains à la succession d'Obama face à la question du climat. Après que le président a affirmé que le changement climatique était «la plus grande menace à laquelle faisaient face les générations futures», il a déclaré : «Pour un Américain, une décapitation est une menace bien plus grande qu'un coup de soleil.»