Le New York Times a publié hier sur son site internet un article traitant de la rencontre privée entre Barack Obama et une dizaines de journalistes américains. Le président les avait conviés à la Maison-Blanche pour défendre sa réponse aux attaques terroristes de Paris et de San Bernardino, jugés trop faibles par ses critiques. La rencontre était off-record mais des détails ont été révélés par un des participtants, et le Times s'est senti autorisé à en rajouter une couche.

Dans la première version de son article, le Times a publié ce paragraphe, qui fait très mal paraître Obama :

«Dans sa rencontre avec les chroniqueurs, M. Obama a indiqué qu'il n'avait pas assez regardé les chaînes d'information continue pour saisir l'anxiété (du public américain) après les attaques de Paris et de San Bernardino.»

Comme ont peut le constater dans cet article, les réactions à cet aveu n'ont pas tardé à apparaître sur Twitter, plusieurs journalistes et commentateurs y voyant une illustration de la bulle dans laquelle le président est enfermé.

Mais le passage a disparu rapidement de l'article du Times, et sans explication, ce qui est contraire à la politique de transparence du journal.

En attendant, on ne sait pas si le Times s'est trompé en attribuant cette déclaration gênante au président ou si le journal cherche à le protéger. À suivre.

P.S. : Les journalistes reviendront sans doute sur la réponse d'Obama aux attentats de Paris et de San Bernardino à l'occasion de la conférence de presse qu'il tiendra cet après-midi avant de partir pour ses vacances traditionnelles de fin d'année en Hawaï.