Le titre qui coiffe ce billet est aussi celui d'un éditorial publié aujourd'hui dans l'Union Leader, principal quotidien du New Hampshire, où auront lieu le 9 février les premières primaires pour la présidence. Il reflète la surprise ou l'incompréhension de plusieurs observateurs à l'égard de la stratégie électorale du sénateur de Floride, dont les présences sont relativement rares dans les deux premiers États qui tiendront des scrutins pour la course à l'investiture des deux grands partis américains, l'autre étant l'Iowa.

Selon cet article du Washington Post, Rubio semble se fier aux réseaux sociaux et aux publicités télévisées pour rejoindre les électeurs plutôt que sur une présence personnelle assidue et une équipe sur le terrain. Il croit aussi que ses appuis augmenteront en janvier lorsque les électeurs fixeront leur choix sur la solution de rechange la plus acceptable à Donald Trump et Ted Cruz. L'establishment républicain entretient le même espoir.

Le hic, c'est que Rubio perd du terrain dans certains sondages, dont celui que CNN a publié ce matin, et qu'il n'est favori dans aucun des quatre premiers États qui voteront. D'où la question soulevée par le site FiveThirtyEight : «Marco Rubio : surestimé, sous-estimé ou évalué correctement?»