Lu dans le New York Times, deux jours après l'exécution du cheikh Nimr Baqer Al-Nimr en Arabie saoudite :

«La rupture des liens diplomatiques (de l'Arabie saoudite avec l'Iran) survient au moment où les États-Unis et d'autres espéraient qu'une coopération même limitée entre ces deux puissances puissent contribuer à mettre fin aux guerres civiles catastrophiques en Syrie et au Yémen, tout en réduisant les tensions en Irak, au Bahrain, au Liban et ailleurs.

«Au lieu de cela, les analystes craignent que (cette rupture) accroîtra les divisions sectaires et les investissements dans des guerres par procuration.»

L'article du Times contient des déclarations attribuées à des responsables américains anonymes, qui expriment notamment leur colère à propos de l'indifférence manifestée selon eux par les Saoudiens quant aux retombées de l'exécution du religieux chiite.

Le Washington Post publie de son côté un article dans lequel un responsable saoudien anonyme trahit l'animosité de son régime non seulement à l'égard de Téhéran mais également de Washington. Je le cite :

«Ça suffit. Téhéran a fait des pieds de nez à l'Occident à maintes reprises, continuant à commanditer le terrorisme et à lancer des missiles balistiques, et personne ne fait rien. Chaque fois que les Iraniens font quelque chose, les États-Unis reculent. Les Saoudiens font quelque chose.»