Comme tous les États du Nord-Est américain, le Maine connaît une épidémie de surdoses d'opiacées. Lors d'une réunion publique, mercredi soir, une citoyenne a demandé au gouverneur de l'État, Paul LePage, ce qu'il entend faire pour combattre cette épidémie. Sa réponse a fait sourciller plusieurs, dont certains ont accusé l'élu républicain de racisme. Je la cite (voir la vidéo qui coiffe ce billet :

«Les trafiquants - ce ne sont pas ceux qui consomment de la drogue -, ce sont des gars qui s'appellent D-Money, Smoothie, Shifty - ce genre de gars - qui viennent du Connecticut et de New York. Ils viennent ici, ils vendent leur héroïne et ils repartent. Incidemment, la moitié du temps, ils engrossent une jeune fille blanche avant de repartir, ce qui est une chose vraiment triste car nous avons ensuite un autre problème sur les bras.»

Un porte-parole du gouverneur a nié que celui-ci ait soulevé la question raciale. On se demande cependant pourquoi il a tenu à préciser la couleur de ces pauvres filles qui s'approvisionnent auprès de D-Money, Smoothie et Shifty (quels surnoms!).

Paul LePage n'en est pas à sa première controverse du genre.