Après avoir salué les progrès réalisés selon lui par les États-Unis au cours des sept dernières années, Barack Obama traitera de la menace que fait peser sur son pays le groupe État islamique et ses semblables. Une menace qui fait craindre le pire à plusieurs Américains et qui lui vaut d'être accusé de passivité.

Or, voici ce qu'il ne dira probablement pas sur ce sujet, selon une analyse du New York Times dont je cite un passage clé :

«Les Américains sont plus susceptibles de mourir dans un accident de la route, de se noyer dans une baignoire ou d'être frappés par la foudre que d'être tués par un terroriste. Les médias contribuent à gonfler le sentiment de danger. Le groupe État islamique ne constitue pas une menace existentielle pour les États-Unis.

«Il ne dira vraisemblablement pas non plus ceci : étant donné combien il est difficile pour les forces de l'ordre et les agences de renseignement de détecter les gens qui se sont radicalisés, comme ceux qui ont ouvert le feu lors d'une fête à San Bernardino, en Californie, un certain nombre d'attaques terroristes relativement mineures est probablement inévitable, et les Américains devront peut-être apprendre à s'adapter comme Israël l'a fait.»

Le Times précise que ce point de vue, proche de l'opinion du président, est partagé par plusieurs experts du contreterrorisme. Mais un tel point de vue ne peut être exprimé dans le contexte politique actuel, selon le quotidien.