Ces jours-ici, Hillary Clinton ne se contente pas d'attaquer Bernie Sanders sur la question des armes à feu. Elle critique également la proposition du sénateur du Vermont d'étendre à tous les Américains le programme d'assurance-santé public Medicare, qui est aujourd'hui limité aux personnes âgées et handicapées.

«Il n'y a aucune façon de le faire sans augmenter les impôts de la classe moyenne», a-t-elle déclaré, accusant Sanders de cacher le coût de sa proposition (quelque 15 000 milliards de dollars, selon certaines estimations). L'ancienne secrétaire d'État a également fait valoir que les gouverneurs républicains refuseraient sans doute de coopérer à une telle réforme, ayant déjà contesté les mesures plus modestes proposées par Barack Obama en matière de santé.

L'équipe de Sanders a répliqué aux attaques de Clinton en l'accusant d'hypocrisie. N'avait-elle pas déclaré en 2008 qu'un démocrate ne devrait jamais critiquer un autre démocrate qui propose d'instaurer un système de santé universel? Le sénateur du Vermont a également reproché à Clinton d'être «dans l'erreur sur les faits» en soutenant que les gouverneurs républicains pourraient bloquer l'expansion du programme Medicare.

«Si un gouverneur n'en veut pas, (le programme) sera implanté par le gouvernement fédéral», a-t-il dit.

Mais Hillary Clinton ne serait certainement pas la seule à être «dans l'erreur sur les faits» sur sa proposition. Il y a deux jours, comme on peut le voir dans la vidéo qui coiffe ce billet, sa fille Chelsea a complètement dénaturé la proposition de Sanders en affirmant qu'il voulait démanteler plusieurs programmes d'assurance-santé, dont l'Obamacare (on peut trouver ici le correctif de PolitiFact).

Il se peut que Chelsea ait hérité le manque de flair politique de sa mère. Il se peut aussi que la montée de Sanders dans les sondages énerve autant la fille que la mère, même si celle-ci nie s'en soucier.