Officiellement, Barack Obama a adopté une position de neutralité concernant la course à l'investiture démocrate pour la présidence. Mais il n'est pas parvenu à cacher un penchant certain pour Hillary Clinton lors de l'entrevue qu'il a accordée à Politico.

«Sa force - le fait qu'elle a une expérience extraordinaire et qu'elle connaît tous les dossiers par coeur - peut parfois la rendre plus prudente et donner à sa campagne une tonalité plus proche de la prose que de la poésie. Mais cela signifie aussi qu'elle peut gouverner et être prête dès le premier jour», a déclaré le président au journaliste Glenn Thrush selon la traduction offerte par AFP.

Obama a par ailleurs rejeté toute comparaison entre sa campagne présidentielle de 2008 et celle que mène Bernie Sanders en 2016, une campagne qui soulève la passion de nombreux jeunes et incarne leur désir de changement. «Je ne crois pas que ce soit correct», a-t-il dit lorsque Thrush l'a interrogé sur cette question.

Tout en saluant «la grande authenticité» de Sanders, Obama a affirmé que «les gens se tournent toujours vers ce qui est nouveau et c'est un désavantage pour» Clinton, qui est selon lui la cible de critiques parfois «injustes».

Le président a également affirmé que les propositions de Sanders n'avaient pas été examinées de façon adéquate par les médias.

Les partisans de Bernie Sanders pourront considérer les propos d'Obama comme un croc-en-jambe à leur candidat favori tout en se consolant à l'idée que les propos actuels du président auraient pu s'appliquer au candidat Obama il y a huit ans.