Le journaliste de Vox Max Fisher fait ici le tour des questions soulevées par la décision du département d'État de ne pas publier 22 courriels d'Hillary Clinton au prétexte que ceux-ci contiennent des documents «top secret». Annoncée à trois jours des caucus de l'Iowa, cette décision fait ressurgir une affaire qui met en cause le jugement et la transparence de l'ancienne secrétaire d'État.

La première de ces questions, selon Fisher, tourne autour du moment où ces documents ont été marqués comme «classifiés». Selon le département d'État, ceux-ci n'avaient pas été classés top secret au moment où ils avaient été envoyés et reçus à l'adresse électronique personnelle utilisée par Clinton en tant que chef de la diplomatie américaine.

Si le département d'État dit vrai, la deuxième question qui se pose est la suivante : la décision subséquente de marquer les courriels comme classifiés est-elle due à la tendance des services de renseignement américains à classer top secret des documents qui ne le sont pas vraiment?

Furieuse, l'équipe de Clinton a répondu à l'affirmative à cette question hier, réclamant la publication immédiate des 22 courriels pour que le public américain puisse se faire une opinion. Comme un doute subsistera à court terme sur ces questions, les républicains peuvent affirmer entretemps que la secrétaire d'État a enfreint la loi en faisant circuler sciemment par le biais de sa messagerie personnelle des informations top secret.

Reste à voir ce qu'en pensera le FBI, qui enquête sur les courriels de Clinton.