L'élite républicaine doit faire son deuil de Marco Rubio. Non seulement le sénateur de Floride n'a-t-il gagné aucun des quatre scrutins tenus hier par son parti, mais il n'a fini aucun d'entre eux en deuxième position. Ne manque plus à son humiliation qu'une défaite le 15 mars dans son État natal, où Donald Trump mène largement dans les sondages.

«Personnellement, j'appellerais à ce qu'il se retire de la course», a déclaré le candidat milliardaire lors d'une conférence de presse hier soir. «Je suis prêt à affronter Ted en un contre un.»

En attendant, Ted Cruz, vainqueur lors des caucus du Kansas et du Maine, est devenu le dernier espoir des républicains qui veulent empêcher Trump de remporter l'investiture de leur parti pour la présidence. Victorieux en Louisiane et au Kentucky, Trump demeure le meneur incontesté de la course. Mais la performance du sénateur du Texas signifie que l'ancienne star de la télé-réalité pourrait arriver à la convention républicaine sans la majorité de 1 237 délégués requis pour son couronnement.

Et John Kasich, l'autre candidat encore en lice, n'a peut-être pas dit son dernier mot. Un nouveau sondage indiquait hier qu'il jouissait d'une mince avance sur Trump au Michigan, qui tiendra mardi une primaire. Le gouverneur d'Ohio espère évidemment remporter son propre État le 15 mars, ce qui n'est pas une certitude.

Cela étant, Cruz est à peine plus acceptable que Trump aux yeux de certains membres de l'élite républicaine. Pauvres eux...

Chez les démocrates, Hillary Clinton a réussi, en remportant une victoire écrasante sur Bernie Sanders en Louisiane, à augmenter son avance considérable sur son rival dans la course aux délégués, et ce, malgré ses défaites lors des caucus du Kansas et du Maine Nebraska. Et elle est bien placée pour remporter mardi les primaires du Michigan et du Mississippi.