Donald Trump n'a pas manqué de citer hier soir le sondage Rasmussen publié avant-hier qui lui attribue une avance de deux points sur Hillary Clinton dans les intentions de vote. Parions qu'il passera sous silence le baromètre CNN/ORC qui paraît ce matin et le place à 13 points derrière l'ancienne secrétaire d'État.

Le fait est que les sondages nationaux ne sont pas d'une grande utilité dans un affrontement pour la Maison-Blanche (ceux de Rasmussen, soit dit en passant, ont été parmi les moins fiables en 2012). Ce qui compte, c'est la carte électorale, qui permet d'avoir une idée des voix sur lesquelles peuvent compter les candidats au Collège électoral (il faut au moins 270 voix sur 538 pour remporter la présidence).

La carte qui coiffe ce billet représente la carte électorale le soir de l'élection présidentielle de 2012, remportée par Barack Obama par 332 voix au Collège électoral contre 208 pour Mitt Romney. Cette carte donne une idée du défi auquel fait face Donald Trump, candidat présumé du Parti républicain, face à Hillary Clinton, qui s'est rapprochée hier de l'investiture démocrate malgré sa défaite dans l'Indiana.

Clinton pourrait remporter la Maison-Blanche avec 271 voix au Collège électoral tout en perdant tous ces États qui ont voté pour Obama en 2012 : New Hampshire, Virginie, Ohio, Iowa, Nouveau-Mexique, Nevada et Colorado. Battre la candidate démocrate ne sera pas impossible, mais cela ne sera pas «facile», contrairement à ce que Trump répète.

Et seuls les plus naïfs citeront Rasmussen pour lui donner raison.