J'avais évoqué dans un billet publié hier la possibilité que Bernie Sanders remporte la primaire démocrate de la Virginie-Occidentale par 15 points de pourcentage : c'est exactement ce qui s'est produit. Je ne veux pas me vanter mais...

Mais cette primaire aura fourni quelques-unes des bizarreries électorales de la journée d'hier. En voici une : environ un tiers des électeurs qui ont participé à la primaire démocrate de la Virginie-Occidentale voteront pour Donald Trump en novembre, peu importe que son adversaire soit Sanders ou Clinton.

Comment est-ce possible? Réponse courte : plusieurs démocrates de cet État rural ont l'habitude de voter pour le candidat républicain aux élections présidentielles. Il en est de même pour plusieurs indépendants qui ont participé à la primaire démocrate. On peut penser que certains d'entre eux ont cherché à affaiblir Clinton en votant pour Sanders.

À noter que Clinton a remporté le vote démocrate en Virginie-Occidentale par cinq points de pourcentage.

Autre bizarrerie électorale : le Nebraska a tenu hier une primaire démocrate qui ne comptait pas pour la désignation des délégués. En mars des dernier, des caucus remportés par Sanders avec 57% des suffrages contre 43% pour Clinton ont réglé cette question. Le sénateur du Vermont a alors récolté 15 des 25 délégués en jeu. Un grand total de 24 460 électeurs avaient participé à ces caucus.

Or, pour des raisons byzantines, le Nebraska tient aussi une primaire démocrate que Clinton a remportée hier avec 53% des suffrages contre 47% pour Sanders. Un total de 78 510 électeurs ont participé à cette primaire. La récolte de délégués de l'ancienne secrétaire d'État : zéro.

On devine les hauts cris que pousseraient les électeurs de Sanders si les rôles avaient été inversés. Or, le sénateur du Vermont doit une grande part de ses victoires à ces caucus qui représentent un processus beaucoup moins démocratique que les primaires pour choisir un candidat présidentiel. Mais bon. On n'est pas à une bizarrerie près.